Jean-Marc TENENHAUS
Ostéopathe EurOst. D. O.
Sur rendez-vous
49, rue Charles Leborgne
76400 Fécamp
Tél. : 02 35 10 53 77
L'Ostéopathie s'appuie sur différents concepts :
- Toute personne est une entité unique et indivisible.
- Le corps humain est composé de différents éléments dont la forme et la structure sont adaptées à leurs fonctions.
- Le corps humain possède la capacité de maintenir son équilibre interne et fait tout pour y parvenir : c'est l'homéostasie.
- Le corps humain possède la capacité de produire les substances nécessaires à son fonctionnement et à son entretien : c'est la capacité d'auto-guérison.
- Le corps humain s'adapte en permanence aux exigences du monde environnant.
L'Ostéopathie à pour objectif de vous accompagner tout le long de votre vie en entretenant ou en restaurant (parfois en partie seulement en fonction de votre état de santé) les capacités d'adaptation du corps humain.
L'Ostéopathie est une Approche manuelle Traditionnelle de l'état de santé
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Le titre d'ostéopathe est réservé à un professionnel inscrit sur une liste préfectorale.
Le numéro d'inscription doit figurer sur tous ses documents officiels.
« Une main habile sans la tête qui la dirige est un instrument aveugle ;
la tête sans la main qui réalise reste impuissante. »
(Claude Bernard, Introduction à l’Étude de la Médecine Expérimentale, J.-B. Baillière et fils, Paris, 1865)
Dans sa manière de pratiquer, l'ostéopathe n'utilise que ses mains sans oublier de raisonner pour autant. Il considère que tous les éléments du corps bougent naturellement les uns par rapport aux autres. Lorsqu'un ou plusieurs de ces éléments perd sa mobilité, il se crée un déséquilibre sur l'ensemble du corps qui se répercute sur l'état de santé.
L'ostéopathe recherche par un diagnostic spécifique les différents éléments du corps humain qui ont perdu tout ou partie de leur mobilité naturelle. Il s'appuie pour cela sur une connaissance approfondie de l'anatomie humaine, mais aussi de sa physiologie (c'est à dire la manière dont il fonctionne).
Le symptôme n'est que la partie apparente d'un déséquilibre qui touche l'ensemble du corps.
Cette approche manuelle globale de l'état de santé est spécifique à l'Ostéopathie.
Il s'attache ensuite à réharmoniser ces éléments grâce à des techniques particulières, propres à chaque type d'éléments et adaptées à chaque consultant.
Chaque traitement est individualisé, propre à chaque personne et à chaque consultation.
L'usage du mot "Ostéopathie" est relativement récent. Il fut inventé par le Dr Andrew Taylor Still, fondateur de la discipline, en 1874 à Kirksville, Missouri, U.S.A. Il s'agissait pour lui de résumer en un seul mot l'essentiel de sa méthode : soigner les maladies par les leviers osseux.
Les concepts qu'il développe sont novateurs, mais pas révolutionnaires. Sa vision mécaniste du corps humain rejoint de grands courants de pensée déjà existants. Il apporte à ces courants une connaissance approfondie de l'anatomie et de la physiologie. Il affiche sa volonté d'ancrer sa philosophie et sa pratique dans un processus scientifique.
La manière d'utiliser les techniques est récente, mais elles sont en elles-mêmes ancestrales et remontent au passé le plus ancien de l'humanité. Des traces existent en Chine dès - 5000 ans av. J. -C, en égypte vers -3500 ans av. J. -C ou encore en Grèce antique vers - 2400 ans av. J. -C et Hippocrate utilisait des manipulations du rachis (Garcia, 2001). Chacune des techniques de normalisation a été éprouvée par des siècles de pratique empirique. L'O.M.S. (Organisation Mondiale de la Santé) classe l'Ostéopathie parmi les médecines traditionnelles et considère que «Le recours au long des siècles à grand nombre de pratiques préconisées par la médecine traditionnelle et l’expérience transmise de génération en génération sont preuve de l’innocuité et de l’efficacité de cette médecine.» Le grand apport d'A.T. Still est de séparer les pratiques ancestrales de leur aspect sacré ou ésotérique pour les justifier selon un raisonnement anatomique et mécanique.
On ne s'invente pas ostéopathe, on le devient :
La maîtrise des techniques demande un long apprentissage et une pratique quotidienne.
Depuis l'époque d'A.T. Still, les techniques n'ont pas cessé d'évoluer vers plus de fiabilité, une sécurité accrue et une reproductibilité renforcée. Elles font l'objet d'études au sein des différentes écoles d'ostéopathie. De nouveaux champs d'applications se sont développés au cours du XXe siècle (ostéopathie dans le champ crânio-sacré, ostéopathie dans le champ viscéral), et de nouvelles techniques viennent enrichir la tradition.
L'Ostéopathie, à la fois science, art et philosophie, évolue en permanence avec son temps...
Référence :
Garcia, JL; 2001, Mars. Les manipulations du rachis : définitions, histoire et place actuelle. La Lettre du Rhumatologue, 270 : 6-9
O.M.S.; 2000. Principes méthodologiques généraux pour la recherche et l'évaluation relatives à la médecine traditionnelle. Genève.
L'ostéopathe s'intéresse à l'état de santé, mais comment définir la Santé ?
« La santé est un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d’infirmité.
La possession du meilleur état de santé qu’il est capable d’atteindre constitue l’un des droits fondamentaux de tout être humain, quelles que soient sa race, sa religion, ses opinions politiques, sa condition économique ou sociale. [...]
Le développement sain de l’enfant est d’une importance fondamentale ; l’aptitude à vivre en harmonie avec un milieu en pleine transformation est essentielle à ce développement. »
(Préambule à la Constitution de l'Organisation mondiale de la Santé, 1946)
« La santé, plus que l’absence d’infirmité ou de maladie est une qualité de vie comportant une dimension sociale, mentale, morale et affective tout autant que physique. C’est un bien instable qu’il faut acquérir, constamment défendre et reconstruire tout au long de la vie. »
(CEE – 1988)
« La santé est le fonctionnement régulier de tous les organes et de toutes les fonctions du corps humain ; elle est l’équilibre et l’harmonie de toutes les possibilités de la personne humaine, physiques, mentales, intellectuelles et suppose l’existence d’une force potentielle de réserve permettant à l’organisme de résister aux dysfonctionnements physiques et psychiques. Elle exige une adaptation aussi parfaite que possible aux exigences de la vie moderne, qui se modifient avec une extraordinaire rapidité. »
(E. Berthet, Centre International de l’Enfance, 1974)
L'ostéopathe travaille à restaurer les capacités d'adaptation au milieu environnant, à restaurer le fonctionnement régulier de tous les organes et fonctions du corps jusqu'à permettre le meilleur état de santé possible en mobilisant la force potentielle de réserve présente en chacun de nous. Il vise à rétablir un équilibre harmonieux entre le milieu intérieur et le milieu extérieur.
"La santé,c’est la vie dans le silence des organes." (Leriche, 1936) alors que "La douleur est le symptôme qui vient briser la vie dans le silence des organes et amener le malade à consulter" (Bézy, 2009), L'Ostéopathie, c'est ramener le silence des organes pour promouvoir la vie qui les occupe et restaurer la santé.
Avec ses compétences spécifiques, l'ostéopathe est un acteur d'une démarche de santé nécessairement pluridisciplinaire. L'utilisation judicieuse de la force de réserve fait l'efficacité de l'ostéopathe, et trace les limites de l'Ostéopathie. Lorsque la maladie évolue plus vite que la réaction qu'il est possible d'engendrer, alors le recours à d'autres thérapeutiques est indispensable.
Références :
Préambule à la Constitution de l'Organisation mondiale de la Santé, tel qu'adopté par la Conférence internationale sur la Santé, New York, 19-22 juin 1946 ; signé le 22 juillet 1946 par les représentants de 61 Etats. 1946; (Actes officiels de l'Organisation mondiale de la Santé, n°. 2, p. 100) et entré en vigueur le 7 avril 1948.
Bézy, O, « " La santé c'est la vie dans le silence des organes " », La revue lacanienne, 1/2009 (n° 3), p. 47-50
Leriche, R, « De la santé à la maladie, la douleur dans les maladies, où va la médecine ? » in Encyclopédie française, vi, 1936. Il fut le premier chirurgien à s'intéresser à la douleur.
L'Ostéopathie n'est pas qu'une approche manuelle du corps humain, mais c'est aussi une philosophie qui conçoit l'Homme dans sa globalité. « Science sans conscience n'est que ruine de l'âme » (Rabelais, Gargantua et Pantagruel)
Chaque être humain est unique et irremplaçable
Chaque Vie, chaque être humain est unique et irremplaçable. Nous sommes les représentants d'une évolution qui remonte au début de la Vie il y a 3,85 milliards d'années. Notre corps comporte une accumulation de processus lui permettant de naître, grandir, vieillir puis disparaître dans un environnement particulier : la planète Terre.
L'organisme humain est un ensemble organisé de milliards de cellules, chacune devant remplir son rôle, chacune devant s'adapter aux variations des conditions extérieures et intérieures. En fonction de son histoire personnelle, de son mode de vie, et de son travail, chaque organisme présente des variations qui le rendent unique.
La Santé est le résultat d'un double équilibre
C'est pour cela que la bonne santé est le résultat d'un double équilibre : l'équilibre du corps par rapport à lui-même et l'équilibre du corps par rapport à son environnement. Que l'un des deux soit rompu, et la maladie survient.
L'idée n'est pas nouvelle en médecine puisqu'Hippocrate (460-370 av. J. -C) commence son "Traité de l'art médical" par plusieurs paragraphes consacrés à l'importance de notre environnement sur notre état de santé. En connaissant l'environnement de son patient, « il [le médecin] saura conserver le mieux la santé, et il ne pratiquera pas avec un médiocre succès l'art de la médecine.»
Mais alors que le médecin tente de restaurer la bonne santé en combattant la maladie, l'ostéopathe recherche le même but en restaurant les équilibres du corps, c'est-à-dire en s'adressant à la santé. L'ostéopathe n'ignore pas la maladie et est formé pour la reconnaître, mais son approche de la prise en charge est différente. Cela fait la force, l'originalité, et les limites de l'Ostéopathie.
Quand la maladie dépasse les mécanismes d'adaptation (par exemple affections tumorales) ou les utilise à son profit (par exemple maladies auto-immunes) ; quand ces mécanismes n'existent pas (par exemple affections génétiques) ou n'existent plus (par exemple un organe abîmé ou détruit), le recours à la Médecine reste indispensable.
Malgré la différence de concept, Médecine et Ostéopathie ne s'opposent pas, elles se complètent.
Restaurer la nutrition cellulaire
Pour exister, chaque cellule de notre corps doit communiquer en permanence avec les autres. Elle doit recevoir de l'énergie et éliminer ses déchets pour pouvoir remplir sa fonction. Depuis Galien (129-216 apr. J. -C), cette relation entre circulation et santé a été formulée sous des formes diverses au cours de l'histoire de la Médecine. Par ses mains l'ostéopathe vise à restaurer la qualité de ces échanges puis laisse le corps retrouver son fonctionnement normal.
Réharmoniser une mobilité, éliminer une contracture n'est qu'un moyen pour parvenir à ce résultat. Les connaissances actuelles sur l'organisation des colonies cellulaires (les biofilms) montrent qu'une cellule est capable de modifier son fonctionnement en fonction des stimulations mécanique qu'elle reçoit (Ingber, 1993 ; Ingber, et al., 1994 ; Ingber, et al., 2014 ; Mammoto, et al., 2013 ; Donlan, 2002 ; Roux & Ghigo, 2006).
Trouver la cause
Un symptôme n'est que la partie apparente d'un déséquilibre plus profond. Il survient lorsque le corps dans son ensemble n'arrive plus à s'adapter à une situation. Il est précédé d'une période où le déséquilibre existe sans manifestations extérieures, c'est l'état de bonne santé ressentie. Le symptôme est un signal d'alerte parfois difficile à interpréter. Pour Galien, le symptôme « n'est appréciable que pour celui qui a une connaissance parfaite de l'état normal.»
L'ostéopathe s'attache à identifier la cause réelle du symptôme qui peut être fonctionnelle (alors de son domaine de compétence), organique (domaine médical) ou psychologique (domaine psychothérapeutique) et vous conseillera en conséquence. Connaître ses limites répond à un principe médical fondamental : "Primum non nocere" (D'abord ne pas nuire). Poser ses limites répond à des exigences éthiques et morales indispensables. La Santé n'est pas un commerce !
Références :
Hippocrate, 1994. De l'art médical. Trad. Emile Littré; Présenté, Commenté et Annoté Danielle Gourevitch éd. Paris: Le Livre de Poche.
Ingber, D., 1993. Cellular tensegrity: defining new rules of biological design that govern the cytoskeleton. J Cell Sci, Mar, 104 (Pt 3) : 613-27.
Ingber, D. et al., 1994. Cellular tensegrity: exploring how mechanical changes in the cytoskeleton regulate cell growth, migration, and tissue pattern during morphogenesis. Int Rev Cytol, 150 : 173-224.
Ingber, D., Wang, N. & Stamenovic, D., 2014. Tensegrity, cellular biophysics, and the mechanics of living systems. Rep Prog Phys, Apr, 77(4) : 046603.
Mammoto, T., Mammoto, A. & Ingber, D., 2013. Mechanobiology and developmental control. Annual review of cell and developmental biology, 29 : 27-61.
Donlan, R., 2002. Biofilms: Microbial Life on Surfaces. Emerg Infect Dis, Sep, 8(9) : 881–90.
Galien, De la méthode thérapeutique, in Oeuvres médicales choisies, vol. 2, Gallimard, 1994
Roux, A. & Ghigo, J.-M., 2006. Les biofilms bactériens. Bull. Acad. Vét. France, Mar, 159(3) : 261-68.