TENENHAUS Jean-Marc Ostéopathe D.O.

49, Rue Charles Leborgne – 76400 Fécamp

Tél. 02.35.10.53.77

Prise de Rendez-vous

La consultation en pratique

L’Ostéopathie ne se résume pas à deux-trois techniques faites à la va-vite entre deux portes.

L’Ostéopathie, c’est la mise en application par les mains d’une philosophie de la santé et de la vie.

Ce n’est que mon point de vue, mais il me semble impossible d’être ostéopathe sans intérêt pour l’humain, sans considération pour sa détresse. C’est ainsi que je vois les choses, donner le meilleur de soi-même à chaque personne quel que soit son âge, son genre, son ethnie, sa situation socio-économique, et ses convictions religieuses ou spirituelles.

Ce que vous ne verrez jamais en consultation, et c’est normal, c’est tout le travail d’apprentissage, de recherche, de réflexion et de lecture effectué au quotidien, se sont toutes les connaissances médicales, ostéopathiques ou autres accumulées depuis des années pour enrichir ma compréhension de l’humain et de son fonctionnement normal ou pathologique.

Ce que vous verrez en revanche c’est une écoute attentive, une grande concentration, des gestes toujours faits dans un but précis : faire en sorte que vous alliez mieux le plus vite possible.

Ce que vous verrez, et c’est normal, ce n’est que la partie émergée de l’iceberg…

Accueil

La consultation débute dès votre accueil lorsque je viens vous chercher en salle d’attente.

C’est une phase de découverte réciproque lorsque nous ne nous sommes jamais rencontrés.

Une consultation chez un ostéopathe, c’est d’abord la rencontre de deux personnes. L’une, le consultant, qui vient avec ses problèmes pour se faire aider ; l’autre, le praticien, qui met ses compétences et son savoir-faire particulier à son service pour l’aider.

C’est aussi une phase d’observation discrète où je regarde votre attitude de repos (assis, debout, raide, détendu, etc.), votre teint (tiré, pâle, cireux, terreux, etc.), votre respiration (essoufflement de repos, sifflement, toux,etc.), la manière dont vous allez vous lever puis avancer vers la salle de consultation (avec ou sans douleur, avec ou sans boiterie, etc.)

Cette phase, bien que très brève, est essentielle car elle reflète vos attitudes spontanées, en dehors du stress de la consultation elle-même.

Vous êtes ensuite invités à entrer dans la salle de consultation puis à vous asseoir. J’en profite pour continuer à observer votre démarche, puis la manière dont vous retirez votre manteau (cette fois c’est l’aisance de vos membres supérieurs que j’observe).

Anamnèse ou Interrogatoire

« Le plus difficile est la faculté d’écoute, qui se perfectionne avec l’expérience, mais qui ne peut exister sans un véritable intérêt, non seulement pour les symptômes de la maladie, mais aussi pour la vie et l’environnement du patient. » (O. Blétry, Redécouvrir l’Examen Clinique–Clé du diagnostic, 1995)

Après les éventuelles formalités administratives d’usage en cas de première consultation (Nom, Prénom, Date de naissance, Adresse, Téléphone, Médecin référent et Profession), nous entrons dans le vif du sujet par la question essentielle :

Pourquoi venez-vous me voir ?

Je vous laisse raconter ce motif de consultation à votre manière, en insistant sur votre ressenti plus que sur un vocabulaire technique ou médical.

Il peut vous paraître curieux qu’à un « Je viens pour un mal de dos » ou un « Je viens pour une sciatique », je vous réponde par « D’accord, où avez-vous mal ? » Ce n’est pas que j’ignore ce qu’est une sciatalgie, mais ce mot n’a pas forcement le même contenu pour nous deux. En fonction de sa localisation précise, de son mode d’apparition, de son mode d’évolution (avec ou sans traitement médical, et en fonction aussi du traitement proposé), et d’autres signes associés, peut s’avérer être tout à fait autre chose qu’une irritation douloureuse du nerf sciatique.

Votre souci actuel est l’expression d’un problème, non le problème lui-même.

La démarche sera la même pour chaque symptôme énuméré, alors oui ! Prenons le temps de l’analyse !

L’objectif étant d’établir un schéma lésionnel (plus de détails ici), l’interrogatoire porte aussi sur l’ensemble de vos antécédents médicaux, chirurgicaux et familiaux ainsi que sur les traitements en cours ou quotidiens. C’est aussi lors de l’interrogatoire que l’on regarde les examens complémentaires que vous avez à disposition (comptes-rendus, radios, scanners, IRM, prises de sang, …).

Le but est d’étudier les éventuelles relations entre le problème actuel et vos soucis de santé précédents, voir s’il existe ou non un événement dans votre vie à partir duquel tout à changé. L’état de bonne santé n’étant qu’une question d’équilibre (voir détails ici), cet événement peut être physique (mode de naissance, accident, opération, maladie, etc.), émotionnel (séparation, divorce, décès de proches, etc.), ou social (harcèlement, perte d’un travail, inversement accession au travail, poste occupé, etc.).

N’oubliez pas : la bonne santé se définie comme un état d’équilibre du corps par rapport à lui-même et par rapport au monde environnant.

Prenons des exemples :

  1. Vous venez pour un « Mal de dos » dont vous souffrez « depuis toujours ». La discussion montre que vous avez été victime d’un accident lors de votre adolescence. Nous remarquons ensemble que les douleurs n’existaient pas avant. Cet événement est donc le point de départ de vos soucis actuels, pour les résoudre il faudra donc réharmoniser les dysfonctions produites par celui-ci sans quoi votre corps continuera à chercher à compenser le déséquilibre et le problème reviendra.
  2. Vous êtes une femme, nous remarquons ensemble grâce aux questions posées que ce « Mal de dos » qui vous empoisonne l’existence depuis des années a commencé avec le début de votre cycle menstruel. C’est alors vers la sphère gynécologique qu’il faudra porter son attention.
  3. Vous venez toujours pour le même motif, suite cette fois au port d’une charge lourde. Vos antécédents ne montrent rien de particulier. Le port de la charge est donc le facteur déclenchant. L’examen s’attachera à éliminer une éventuelle cause organique (une hernie discale par exemple) nécessitant un avis médical et une imagerie radiologique.
  4. Vous venez de vous séparer et vous le vivez bien. L’origine de votre « Mal de dos » ou de votre »sciatique » peut être le déménagement récent et le port de charges, ou le simple changement de literie (impact physique pur). Inversement, cette séparation est subie et vous pleurez tout le temps. Les contractions musculaires qui accompagnent les pleurs viennent (par exemple) ralentir le retour veineux au niveau de la poitrine et autour de la moelle spinale. La dilatation des veines qui entourent le nerf peut suffire à déclencher ce « Mal de dos » ou cette « sciatique » (impact mixte émotionnel et physique)…

 L’objectif des questions est donc d’évaluer la répercussion possible de ces événements sur votre état de santé actuel, pas de rentrer dans votre intimité ou de faire preuve d’une curiosité mal placée.

 À chaque variante correspond une approche (manuelle ou non) mieux adaptée et plus efficace que les autres.

Votre Santé et la résolution de votre problème actuel étant au centre de mes préoccupations, il est de mon devoir de vous conseiller une approche différente lorsqu’elle est nécessaire. Quelle que soit l’origine du problème, le traitement ostéopathique ne s’adresse qu’aux pertes de mobilité.

Le Secret Médical s’applique à toute consultation.

Il s’agit d’une obligation réglementaire, mais aussi de mon point de vue un devoir éthique et moral vis-à-vis de vous.

L’interrogatoire permet d’établir une hypothèse diagnostique qu’il faudra confirmer par l’examen clinique ou par des examens complémentaires (avis médical) selon le cas.

Diagnostic et Traitement

Palpation de l’abdomen selon Tasker (Principles of Osteopathy, 3e édition, 1913). La méthode reste identique aujourd’hui.

L’interrogatoire terminé, vous êtes invités à passer dans la pièce réservée au traitement.

L’Ostéopathie étant une approche manuelle, le contact des mains avec votre peau est donc obligatoire lors de cette phase.

Là il vous est demandé de vous mettre en sous-vêtements (quel que soit le motif de consultation).

Pourquoi se déshabiller ?

  1. Par facilité d’abord. C’est déjà compliqué de percevoir les structures profondes de votre corps, pas la peine de rajouter un écran supplémentaire entre la main et votre peau. Pour préserver votre pudeur, il est possible de conserver un T-shirt ou un short amples et fins ne gênant pas le diagnostic, ou selon vos convictions religieuses des vêtements long couvrant le corps (fins eux aussi de préférence). L’important est que vous ne soyez pas mal à l’aise, cela nuirait à la qualité du diagnostic.
  2. L’inspection reste un temps fondamental de l’examen, le port de vêtements ne doit pas être systématique. Il permet de noter des contractures, des déviations posturales, mais aussi de regarder les éventuelles cicatrices, les lésions cutanées (type mélanome, psoriasis, eczéma,…), les hématomes (en particulier en cas de traitement anticoagulant), des rougeurs ou des œdèmes en regard d’une zone douloureuse) ou tout autre élément pouvant motiver un avis médical.

Examen et Traitement :

Tout en faisant autre chose (mettre un drap à usage unique sur la table, se laver les mains), je vous observe discrètement, mais avec tact. C’est l’occasion pour moi de déterminer les zones de votre corps globalement en perte de mobilité, c’est-à-dire des zones d’investigations prioritaires.

Chaque ostéopathe se construit son protocole d’examen avec l’expérience. Ne soyez donc pas surpris de ne pas retrouver les mêmes éléments au même moment chez différents praticiens. Des signes cliniques traditionnels (réflexes, tension, etc.) peuvent être réalisés à ce stade en fonction de votre motif de consultation et des hypothèses diagnostiques retenues.

Si une consultation médicale est nécessaire, la consultation peut s’arrêter là.

Connaissant exactement le comportement que doit avoir une structure, j’utilise des tests qui permettent au corps de me montrer avec précision où je dois intervenir, et surtout de quelle manière (techniques Structurelle, par énergie musculaire, Fonctionnelle, Spécifique ou Non-Spécifique, pour plus de détails voir « ici« ). Cela permet de coller au plus près de votre équilibre personnel sans vous imposer la vision théorique d’une normalité ostéopathique standard. Les éléments du diagnostic ostéopathique spécifique et l’hypothèse diagnostique sont en permanence confrontés durant cette phase de la consultation pour en étudier la cohérence.

Je pars du principe que je suis là pour répondre aux besoins spécifiques de votre corps.

Je vais donc remonter le fil de Votre schéma lésionnel en choisissant la technique la mieux adaptée à chaque dysfonction retrouvée (si la technique n’est pas contre-indiquée) jusqu’à obtenir un état d’équilibre. Vous avez cependant toujours le choix de refuser une technique (le plus souvent les techniques structurelles), une autre méthode est alors utilisée.

Étant donné que j’ai laissé votre corps me conduire, cet état d’équilibre vous est propre, ce n’est pas le mien ni un équilibre « normal » ou « standard ». Cela ne signifie pas que j’ai corrigé tous les dysfonctionnements existants, mais seulement ceux concernés par votre motif de consultation. L’abord des autres schémas lésionnels lors d’autres consultations est laissé à votre libre appréciation.

Il est assez courant, dans un second temps que j’utilise, dans la même consultation, les techniques tissulaires pour stabiliser l’équilibre acquis afin de vous éviter, dans la mesure du possible, une récidive rapide. Cela se traduit fréquemment par une sensation de bien-être profond.

Il est fréquent, lors des consultations suivantes ou en cas de consultation préventive, que ces techniques tissulaires soient les seules utilisées.

Conclusion

Une fois le traitement terminé, en prenant votre temps pour vous relever, vous pouvez ensuite remettre vos vêtements.

Pendant ce temps, l’ostéopathe note sur votre fiche le traitement effectué (traçabilité des gestes réalisés). Il vous fait part ensuite de ses conclusions, éventuellement donne quelques conseils.

En fonction de son bilan et des résultats du traitement, il vous fait part de la programmation thérapeutique envisagée. C’est-à-dire qu’il vous dit quand revenir le voir. Si certains praticiens fixent un ou plusieurs rendez-vous, je préfère le plus souvent me contenter de vous dire quand revenir, à vous de reprendre contact.

L’Ostéopathie, c’est aussi vous aider à prendre conscience de la fragilité de l’état de santé et vous aider à devenir responsable de sa gestion.

C’est aussi lors de cette phase que je vous informe des éventuels schémas lésionnels complémentaires et que je réponds à toutes vos questions. La plus fréquente, qui vous paraît la plus simple également est « Qu’est-ce que j’avais de bloqué ? ». Si vous avez lu « L’Ostéopathie, comment ça marche ?« , vous aurez compris qu’en réalité, c’est la plus difficile de toutes. Une dysfonction n’est jamais articulaire ou musculaire, c’est un ensemble de perturbations, et un schéma lésionnel le résumé de votre histoire….

C’est ensuite que vous sera remise une note d’honoraires destinée à votre mutuelle.

Effets indésirables :

Cela n’est pas systématique, dans 90% des cas vous ne ressentez qu’un bien-être de plus en plus profond.

Il arrive parfois qu’après la phase de soulagement le corps réagisse dans les jours suivants par des sensations de courbatures généralisées, une fatigue intense, ou diverses sensations désagréables.

Bizarrement, c’est bon signe. Votre corps réagit aux informations qu’il vient de recevoir et continue son travail de retour à l’équilibre. Le relâchement des tensions durant la consultation permet aux déchets accumulés dans les muscles (acide lactique par exemple) de s’éliminer par voie sanguine et urinaire. Boire beaucoup d’eau durant cette période permet de limiter le phénomène. En cas de doute, n’hésitez pas à téléphoner.

Le monde du travail ou du sport ayant leurs impératifs, la reprise peut être immédiate lorsque cela est nécessaire, un temps de repos n’est pas obligatoire bien que conseillé.